Voitures populaires avec panneaux d'interdiction sur une rue urbaine

Voitures interdites en 2030 : quelles seront les marques concernées ?

27 août 2025

2030 ne sera pas une année comme les autres pour l’automobile. Les chiffres, les lois, les stratégies d’industriels : tout converge vers une bascule historique. D’ici là, la page du thermique neuf se tourne à marche forcée dans l’Hexagone. Exit le statu quo, place à une mutation qui, cette fois, ne laissera personne indifférent.

Voitures thermiques interdites en 2030 : ce que prévoit la réglementation

Le compte à rebours s’accélère, et plus personne ne peut regarder ailleurs. L’interdiction des voitures thermiques neuves pour 2030 n’est plus une vue de l’esprit ; elle se décline dans des textes et un échéancier balisé. À l’échelle européenne, la fin des ventes de véhicules neufs à moteur thermique arrive pour 2035. En France, le mouvement s’active bien plus tôt dans les grandes villes avec les ZFE, zones à faibles émissions, transformant les habitudes de milliers d’automobilistes.

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Certains territoires ont déjà durci la règle : essence, diesel, hybrides au bilan émissions trop élevé voient leur accès restreint, guidés par le classement Crit’Air. À l’échelle locale, chaque métropole calibre ses seuils, mais la règle du jeu est limpide : bientôt, plus aucun véhicule neuf muni d’un moteur thermique standard ne pourra obtenir une carte grise. Quelques dérogations marginales subsistent, mais elles se font rares.

Pour cerner ce qui façonne la transition, voici les tendances majeures :

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  • Disparition progressive : année après année, les droits de circulation des thermiques reculent dans les ZFE, rendant le périmètre urbain toujours moins accessible aux moteurs traditionnels.
  • Cible sur le neuf : la mesure concerne uniquement les voitures neuves ; les véhicules déjà en circulation pourront rouler un temps, même si leur accès au centre-ville rétrécit nettement.
  • Multiplication des ZFE : près d’une cinquantaine d’agglomérations françaises basculeront sous ce régime d’ici 2025, accentuant la recomposition du parc automobile.

Résultat : chaque métropole affine ses règles et sa tolérance à la pollution. À Paris, Berlin ou Milan, les curseurs diffèrent, pourtant le cap global ne trompe plus personne. S’offrir un diesel ou une essence neuf relèvera bientôt du souvenir urbain, balayé dès 2030 dans l’écrasante majorité des grandes villes.

Quelles marques et modèles seront concernés par l’interdiction ?

L’horizon 2030 pointera du doigt surtout les marques qui misent encore sur le thermique. Les constructeurs généralistes français, Peugeot, Renault, Citroën, ou les géants comme Volkswagen, Fiat, Opel, Volvo, Toyota, devront effacer la quasi-totalité de leur catalogue essence et diesel neuf dans les zones visées. Le classement Crit’Air, bien implanté dans l’esprit des citadins, opère un véritable écrémage : pour les numéros 3, 4 et 5, la porte se refermera, même si les voitures sont récentes. Les concessions verront ainsi disparaître d’immenses pans de leur offre traditionnelle.

Les marques prestigieuses ne sont pas épargnées. Porsche, Ferrari, Maserati, tout autant dépendants de leurs blocs thermiques, se retrouvent dans la ligne de mire réglementaire. Les hybrides non rechargeables subiront, eux aussi, un filtrage de plus en plus strict selon leurs émissions, un constat qui force l’ensemble du secteur à revoir ses plans.

Marques Modèles concernés
Renault, Peugeot, Citroën Clio, 208, 308, C3, C4 (thermiques)
Volkswagen, Fiat, Opel Golf, Polo, Panda, Corsa (essence et diesel)
Porsche, Ferrari 911, Panamera, F8 Tributo (thermiques)
Toyota, Volvo Yaris (essence non hybride), S60 (essence/diesel)

Face à cette recomposition, certains acteurs tirent déjà leur épingle du jeu. Tesla, par exemple, n’a plus de dilemme à trancher : toute sa gamme colle d’ores et déjà aux exigences à venir. Pour les autres, la riposte se construit : annonces de modèles 100% électriques, accélération des investissements dans la recherche, ajustement de la stratégie commerciale. Le paysage automobile se déplace à grande vitesse vers l’innovation bas-carbone ; le thermique, même le plus récent, s’apprête à tirer sa révérence dans toute une partie du territoire.

Impacts attendus pour les automobilistes et le marché automobile

Ce bouleversement n’a rien de théorique. Sur le terrain, pour l’automobiliste, il devient impératif d’anticiper la tournure que prend la législation. Déjà, le marché d’occasion thermique se tend dans les grandes agglomérations. Celles et ceux qui roulent en essence ou diesel récent devront s’adapter à des restrictions mouvantes, et à une ville qui se referme progressivement à leurs moteurs.

La question de la revente taraude de nombreux ménages. Le mouvement s’accélère en faveur des voitures électriques et hybrides rechargeables, dopé par des aides publiques. Les professionnels, eux, sont poussés à changer de braquet. Preuve du virage en cours : en 2023, près de 15 % des voitures neuves immatriculées en Europe affichaient déjà une motorisation électrique.

Voici comment ce changement devrait impacter les utilisateurs et le secteur automobile :

  • L’intérêt pour l’électrique et les hybrides rechargeables grimpe dans tout le pays.
  • Le marché thermique de seconde main se retrouve sous pression, notamment dans les métropoles où les restrictions se multiplient.
  • Les concessionnaires et garagistes doivent ajuster en urgence leur modèle économique à un parc roulant qui se transforme.

La transition n’a rien d’un long fleuve tranquille. Les fractures restent marquées pour certains foyers, notamment ceux qui peinent à accéder aux modèles électriques malgré les coups de pouce financiers. Entre contraintes techniques et incertitudes économiques, le secteur bouscule ses habitudes et avance au rythme des nouvelles barrières réglementaires.

Voiture vintage sur une autoroute futuriste avec panneaux d

Vers quelles alternatives se tourner après 2030 ?

Peu à peu, l’effacement progressif des véhicules thermiques oblige à redessiner la carte de nos mobilités. Dès 2030, repérer un modèle neuf essence ou diesel sur les routes françaises relèvera de l’anecdote. Il faut s’approprier d’autres options, sans quoi se déplacer en ville ne sera plus du tout la même histoire.

En tête de course, l’électrique attire un public de plus en plus large. Les modèles se multiplient, l’offre se diversifie, et les aides impulsent la dynamique. Toutefois, le chantier des bornes de recharge reste colossal : la France compte environ 120 000 points ouverts au public et la demande promet de dépasser très vite la capacité installée si rien n’accélère dans les prochains mois.

Les solutions alternatives ne manquent pas. Dans les centres urbains déjà soumis à des règles strictes, le covoiturage change la donne auprès de nombreux utilisateurs, encouragé par une politique locale active en faveur des transports partagés. L’autopartage offre une souplesse bienvenue, tandis que le développement des transports en commun prolonge la transition vers une mobilité moins engluée dans la propriété individuelle.

Impossible aussi de passer à côté des mobilités dites « douces ». En 2023, la vente de vélos électriques a dépassé la barre des 700 000 unités, témoignant d’un véritable engouement pour ces nouvelles pratiques. Trottinettes, scooters électriques, vélos, toutes ces solutions accompagnent la métamorphose des habitudes, surtout dans les centres couverts par les ZFE. L’offre s’étoffe, la demande s’invente et les pratiques se déplacent au gré des nouvelles contraintes.

À mesure que la silhouette familière des voitures thermiques s’estompe, le paysage urbain change radicalement. Face à l’inconnu, chacun devra trouver ses marques, la nouvelle route de la mobilité s’ouvre, imprévisible, exigeante, et surtout, impossible à boucler en regardant dans le rétroviseur.

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